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NAITREQUEFEMME
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15 septembre 2013

Ce que vivent les syriennes

syrie6En proie à partir de mars 2011 à un mouvement de contestation, le régime syrien de Bachar al-Assad a choisi la voie des armes. Les protestations pacifiques ont cédé le terrain à une guerre qui ravage le pays. 

Nous assistons de loin à un massacre des populations civiles et les plus Grandes Puissances n'arrivent pas à se décider sur une éventuelle intervention tellement les informations sont floues ou tronquées ...

Certains évoquent un "nouvel Irak" : une intervention serait catastrophique à long terme et plongerait le pays dans un conflit sans fin.

Le conflit en Syrie, né après la répression sanglante d'une révolte populaire, a fait, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 80.000 morts depuis la mi-mars 2011.

Premières victimes de la guerre, les femmes syriennes s’organisent pour défendre leurs droits et secourir leur peuple meurtri par deux ans et demi de guerre.

syrieSouvent, elles n’apparaissent pas sur les photos, impressionnantes, de rebelles au combat kalachnikov à la main, défiant le régime de Bachar Al Assad. Mais les femmes syriennes sont bien en première ligne dans le conflit syrien. Comme victimes, mais aussi souvent comme acteurs.

 « En Syrie, les femmes se dressent de plus en plus », raconte Sarah Thiérée, membre de l’Association d’aide aux victimes d’agression sexuelle (Avas), qui soutient les victimes de viol en Syrie. « Elles n’hésitent plus, souvent, à s’éloigner de leurs familles pour s’engager dans la rébellion. Mais elles le font dans l’ombre : elles s’occupent de la logistique, des médias, sont un relais. » 

syrie3Cette étudiante française en psychologie était reçue mercredi 11 septembre par la ministre des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, pour une réunion consacrée à la situation des femmes en Syrie. Avec elle, sept Syriennes, membres de la société civile, qui voulaient rappeler l’urgence de protéger les femmes, mais aussi de soutenir leur combat face au régime et aux djihadistes.

le viol, arme de guerre

 « Les femmes sont les premières à souffrir », explique une représentante de la Coalition d’opposition syrie4syrienne (qui souhaite rester anonyme). Le constat est terrifiant : la situation des femmes en Syrie ne cesse de se détériorer. Difficile, toutefois, d’obtenir des chiffres. Mais le viol est désormais utilisé massivement.

 « On n’aurait jamais imaginé que les agressions sexuelles seraient pratiquées à une telle échelle », explique le docteur Obeida Al Moufti, seul homme présent à la réunion et porte-parole de l’Union des organisations syriennes de secours médical (UOSSM). 

Le viol est utilisé par le régime et les djihadistes pour interroger des prisonniers, mais aussi pour terroriser et humilier leurs familles. C’est devenu, comme souvent, une arme de guerre. « La situation dans les camps de réfugiés à l’étranger est encore pire, et le harcèlement sexuel y est permanent », souligne une intervenante.

syrie2Au-delà de ces violences directes, la femme perd peu à peu son statut au sein de la société syrienne. « Les femmes syriennes étaient actives, beaucoup d’entre elles travaillaient avant la guerre, explique Khaoula, présente en Syrie et jointe par Skype. Elles ne jouent plus le rôle qu’elles avaient auparavant quand elles étaient le vrai responsable de la famille. Désormais, elles sont coincées à la maison. » 

Elle-même exerce dans un centre médical situé en zone rebelle proche de la frontière turque. Elle a envoyé toute sa famille aux États-Unis pour la mettre en sûreté, pour se consacrer entièrement aux soins des populations civiles.Et elle est loin d’être la seule. Certaines mettent leur notoriété au service de leur cause. Bassma Kodmani, une politologue, a créé « Initiative pour une nouvelle Syrie ». Elle milite pour un soutien accru aux femmes syriennes. 

                                        syrie1 

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