Naître que clone

Le 5 juillet 1996, Dolly fait parler d'elle.

Joli prénom pour une brebis, premier mammifère cloné de l'histoire, à partir d'un noyau somatique adulte issu de la glande mammaire et d'un ovocyte énucléé, par l'équipe de Keith CAMPBELL et de Ian WILMUT, chez PPL Therapeutics en association avec le Roslin Institut à Édimbourg en Écosse.

15 ans après, où en sont les chercheurs ?

Beaucoup d'entre eux sont très prudents quant à la récupération et à l'application de ces premiers essais, du point de vue éthique surtout. Si le clonage humain était réalisable, il permettrait par exemple de prélever chez votre clone des organes sains pour remplacer ceux qui sont déficients chez vous : votre clone serait en quelque sorte un "ensemble de pièces détachées", une espèce de "service après vente" ...

Le "hic" c'est que chaque être humain, qu'il soit adopté ou cloné, est "unique" car il développe des capacités imprégnées de l'environnement, du contexte, des valeurs sociaux, familiaux ou politiques, dans lesquels il évolue. Et de ce fait, n'est pas un "objet" de remplacement ... On peut en faire de parfaits soldats comme des reproducteurs (trices) donnant une race sans tare (les nazis, entre 1939 et 1945, ont  expérimenté cela, sélectionnant des femmes fécondées par des soldats pour perpétuer la race dite de type arien) ... mais pouvant se rebeller, avoir des sentiments, des projets comme tout être humain.

Le clonage n'est donc pas pour demain ... Ouf !