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NAITREQUEFEMME
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5 avril 2013

LES PSYCHOSES

schyzoUne psychose est un trouble mental caractérisé par la perte du contact avec la réalité, une désorganisation de la personnalité, et la transformation délirante du vécu.

Les psychoses se distinguent ainsi des névroses, dans lesquelles le patient garde la notion du réel, même si parfois il en maîtrise mal l'interprétation. Dans une névrose, le sujet garde un esprit critique vis à vis de sa maladie.

Les psychoses chroniques regroupent les délires chroniques, la schizophrénie, la paranoïa , la psychose hallucinatoire chronique (les hallucinations psychiatriques), la psychose maniaco-dépressive.

- délires chroniques :

Un délire est, dans le domaine de la psychologie, une perturbation globale, parfois aiguë et réversible, parfois chronique, du fonctionnement de la pensée. Contrairement aux hallucinations, les délires sont toujours pathologiques (résultat d'une maladie ou du processus d'une maladie). En tant que pathologie, il se distingue d'une croyance basée sur une information fausse ou incomplète, dogme, faible mémoire, illusion ou autres effets de perception.

Les délires surviennent habituellement dans le contexte d'une maladie mentale ou neurologique, bien qu'ils ne soient liés à aucune maladie particulière et qu'ils puissent apparaître dans le contexte de certains états pathologiques (aussi bien physiques que mentaux). Cependant, ils sont d'une importance particulière dans le diagnostic des troubles psychotiques incluant schizophrénie, paraphrénie, épisodes maniaques du trouble bipolaire et la dépression psychotique.

- schizophrénie :

C'est une psychose, qui se manifeste par la désintégration de la personnalité, et par la perte du contact avec la réalitéschizo.

C'est la maladie mentale chronique la plus fréquente. Elle frappe près de 1 % de la population des pays économiquement développés, autant les filles que les garçons, entre 15 et 35 ans.

Il n'y a pas une, mais des schizophrénies, dont les caractères communs sont les suivants :

  • L'âge de début, de la post-puberté à la trentaine, peut influer sur les formes de la maladie ;
  • Elles s'accompagnent d'un fléchissement de l'élan vital et de l'activité mentale (perte d'intérêt) ;
  • Le trouble fondamental réside dans la dissociation mentale, la discordance.
  • L'inhibition de l'activité mentale favorise un repli sur soi, ou autisme, avec apparition de fantasmes délirants ou hallucinatoires ;
  • Des symptômes physiques sont souvent associés : psychomoteurs (catatonie), végétatifs ou neuroendocriniens.

- paranoïa (délire paranoïde) :

C'est une psychose caractérisée par un délire systématisé, sans affaiblissement des capacités intellectuelles.

Cette psychose débute à l'âge moyen de la vie sur un fond de caractère paranoïaque (méfiance, orgueil, hypertrophie du Moi, susceptibilité, jugement faux, rigidité du psychisme ) à la suite bien souvent d'un conflit psychoaffectif d'importance variable.

Le délire est bien systématisé, interprétatif et les réactions agressives contre autrui sont violentes et fréquentes. Le sujet, comme dans toutes les psychoses, adhère totalement à son délire.

Plusieurs sortes de délires paranoïaques sont décrits :

schizo3- le délire d'interprétation :

C'est un patient chez qui un beau jour tout devient subitement clair, tout s'explique, tout s'illumine.

À partir d'une perception ou d'une sensation réelle, le malade construit un délire systématisé, souvent de persécution, dans lequel tout prend une signification personnelle pour lui : il juge intentionnel et souvent malveillant le hasard.

Ces déductions sont parfois vraisemblables et le patient peut même présenter des preuves qui provoquent parfois le doute et même l'adhésion de l'entourage.

- Le délire de jalousie est un délire passionnel portant sur l'infidélité supposée du partenaire.

- Le délire de revendication : l'éclosion du délire est brusque et rapide à l'occasion d'un fait réel et précis : surtout un préjudice, un procès perdu, une injure faible, un avancement retardé, une réforme repoussée...

Dans tous les cas, il s'agit d'une injustice vraie ou fausse dont le malade se considère la victime et entreprend d'obtenir réparation.L'idée de préjudice devient une idée, fixe, obsédante, dominante.

Le besoin d'obtenir la réparation est impérieux. Il s'accompagne d'un état d'exaltation passionnelle et ces patients sont bien connus des magistrats.

Parmi ces délirants revendicateurs les psychiatres reconnaissent :

  • Les "quérulents processifs" ou procéduriers qui se ruinent en procès ;
  • Les "idéalistes passionnés" qui luttent avec acharnement pour une idéologie politique. Ce sont les fanatiques de la politique et de la religion; ils élaborent un système délirant de réforme sociale, religieuse ou artistique, et ajoutent souvent à des idées généreusement utopiques la cruauté la plus terrible ;
  • Les "inventeurs méconnus" qui doivent s'efforcer de prendre des précautions et de déjouer les complots ;
  • Les "délirants hypochondriaques" (qui se trouvent toujours de nouvelles maladies), etc.

- La psychose hallucinatoire chronique :

L'hallucination est une sensation pathologique en l'absence de tout stimulus. Il s'agit donc d'une perception sans objet.

L'hallucination psychiatrique constitue un trouble de la perception, qui s'impose à la conscience du malade, qui s'accompagne d'une conviction inébranlable, et qui est difficilement confiée au médecin du fait d'une réticence du patient.

En neurologie le malade qui présente des hallucinations sensorielles et perceptives a une personnalité et une structure mentale normales : il a une attitude critique, il s'étonne ou se plaint spontanément de ses hallucinations.

En psychiatrie, au contraire, l'hallucination appartient au domaine de la conviction délirante inébranlable qui échappe à toute logique et à toute attitude critique.

Elle s'impose à la conscience du sujet. Elle est plutôt floue, mais s'accompagne d'une forte charge affective et modifie leschizo4 comportement du patient.

La psychose hallucinatoire chronique débute chez l'homme entre 30 et 40 ans et chez la femme plus tard vers 50 ans. Dans les mois qui précèdent, on retrouve souvent un événement déclenchant : difficultés professionnelles, économiques, maladies, divorce, deuil...

On distingue facilement l'hallucination de l'illusion, qui est une perception déformée d'un objet réel, et de l'interprétation, qui est un jugement erroné sur des perceptions exactes.

Il est plus difficile de distinguer une mythomanie ou une fabulation :

* la fabulation est une production imaginaire de l'esprit, les propos ou les actes (le dire) ne sont pas adaptés aux circonstances (le fait). Il y a mauvaise foi, car le fabulateur veut tromper.

* la mythomanie est une altération de la vérité, mais le mythomane refuse la vérité, il utilise le mensonge et la mauvaise foi pour mystifier autrui et donner de soi une image favorable.

bipolaire- la psychose maniaco-dépressive (ou PMD) :

Elle se définit par des troubles spécifiques de l'humeur (manie, dépression) cycliques, et par la présence de facteurs prédisposants ou héréditaires.

Au début, on retrouve rarement un élément déclenchant évident de l'accès. Le tableau s'installe progressivement ou rapidement.

L'accès mélancolique (dépression endogène ou majeure) est une des phases de la maladie.

Le patient qui, d'abord a éprouvé des maux de tête, une grande fatigue, un désintérêt pour tout, et qui a perdu le sommeil, demeure prostré, le regard fixe.

Il ne sort de son mutisme que pour gémir.

Souvent, il renonce à accomplir les gestes les plus simples, refuse de quitter son lit et devient grabataire, véritablebipolaire3 paralysé de la volonté.

Le sentiment de culpabilité, d'indignité, toujours très fort chez le mélancolique, explique cette attitude.

La douleur morale est intolérable et s'accompagne d'un sentiment de catastrophe imminente, souvent d'idées de mort, souvent aussi d'un sentiment d'incurabilité.

bipolaire2L'anxiété est variable, parfois majeure, elle crée alors un état d'agitation psychomotrice; le risque de suicide, qui n'est jamais négligeable, devient très important.

L'insomnie est fréquente, souvent de fin de nuit : le malade se réveille tôt.

Parfois le syndrome dépressif s'accompagne d'idées délirantes ou d'hallucinations.

Lors d'un accès de manie aiguë, le maniaque (ce mot en psychiatrie n'a pas le même sens que dans le langage courant) montre une imagination excessive, parle beaucoup, se complaît dans les coq-à-l'âne, les associations d'images et de sons. On assiste chez lui à la fuite constante des idées.

Ses sentiments sont aussi violents que fugaces. bipolaire5

Volontiers théâtral, il passe brusquement de la joie débordante et sans cause à la colère. Il a perdu tout sens de la retenue et du contrôle de soi.

Il ment, exige, revendique, perd la notion des valeurs morales et de la pudeur.

Il existe un désordre dynamique, une frénésie qui s'égare dans tous les sens et amène une désintégration complète de la personnalité du malade.

La cause de cette psychose au double aspect reste inconnue pour le moment.

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