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NAITREQUEFEMME
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17 mars 2012

Pour un Tibet LIBRE

tibetUn ancien moine bouddhiste qui avait tenté de s'immoler par le feu au tibet_4Tibet au début du mois de décembre pour protester contre l'administration chinoise a succombé à ses blessures, a annoncé, vendredi 9 décembre, International Campaign for Tibet (ICT), une association de défense des droits des Tibétains basée en Inde.

tibet_5Tenzin Phuntsok, quadragénaire, est mort mardi 6 décembre à l'hôpital, six jours après sa tentative d'immolation, a indiqué le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie. Selon l'organisation International Campaign for Tibet, il s'agissait de la première tentative d'immolation au sein même de la région autonome du Tibet. Selon l'agence d'information officielle chinoise Chine nouvelle, Phuntsog a tenté de s'immoler par le feu en s'aspergeant d'essence et a été sauvé par deux ouvriers qui ont éteint les flammes avec un extincteur de leur véhicule.

tibet_drapeauUN MONASTÈRE EN ÉTAT DE SIÈGE

Depuis le suicide par le feu, en mars, d'un jeune bonze du monastère de Kirti, dans une région tibétaine de la tibet_3province du Sichuan, ce sont douze moines et nonnes bouddhistes qui se sont immolés au Tibet, dont au moins sept sont morts, selon ICT. Huit d'entre eux sont du monastère de Kirti, qui est en état de siège et extrêmement difficile d'accès pour la presse étrangère depuis mars.

tibet_8En octobre, deux journalistes de l'AFP ont pu se rendre dans la ville d'Aba, autour du monastère, et constater que des groupes de soldats en tenue de camouflage, portant des fusils automatiques, des barres de fer affûtées et des extincteurs, ainsi que des véhicules de transport de troupes blindés quadrillaient ses rues. La police n'a pas tardé à leur confisquer une caméra et à effacer des photographies représentant les forces de l'ordre.

Le monastère de Kirti est devenu "une prison virtuelle" pour ses occupants, a affirmé son responsable, Kirti Rinpoché, en exil à Dharamsala (Inde). "La religion et la culture tibétaines subissent une telle répression indicible et la désespérance a atteint un tel niveau que les gens choisissent de se suicider plutôt que de continuer à vivre", a-t-il ajouté.

DÉSESPOIR

tibet_1Les suicides publics des moines illustrent, selon les ONG, le désespoir facetibet_2 à la répression religieuse et culturelle menée par Pékin dans les régions tibétaines.

Le dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, ne soutient pas ces immolations, dont il a mis en cause "l'efficacité", engageant ses compatriotes à "la sagesse". Il a souligné que "beaucoup de Tibétains sacrifient leur vie" et que "personne ne sait combien sont tués ou torturés, je veux dire morts à la suite de tortures". "Beaucoup de gens souffrent. Mais pour quel résultat? Les Chinois réagissent avec plus de dureté", a conclu le chef spirituel.

Le 10 novembre, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, s'est dite "alarmée" par les immolations de moines et de religieuses tibétains. La Chine affirme améliorer le sort des Tibétains en fournissant des fonds pour le développement économique de cette région pauvre et isolée.

tibet_manifUne Marche de Solidarité avec le peuple tibétain a eu lieu le 10 mars dernier à Paristibet_6 pour dénoncer la répression religieuse et culturelle chinoise envers ce peuple.

On ne peut passer sous silence le désespoir d'un peuple au point que leurs religieux s'immolent par le feu devant l'indiférence générale chinoise ...

Tsering Woeser, "voix" du peuple tibétain

tibet_Tsering_WoeserWoeser,de son nom complet Tsering Woeser, est une poétesse et essayiste de nationalité chinoise, et d'ethnie tibétaine, née en 1966, qui s’est établie à Pékin en 2003.

Son engagement en faveur de la démocratie et pour le respect des droits de l’homme au Tibet lui vaut d’être placée sous la surveillance du gouvernement chinois.

Bien que régulièrement censurée par les autorités, elle utilise Internet pour défendre ses prises de positions. En 2010, Tsering Woeser a reçu un « Courage in Journalism Award » de l’International Women’s Media Foundation.. Elle fait partie d'une nouvelle génération d'auteurs tibétains dont la langue d'expression est le chinois.

Au Tibet, plus qu’en Chine, la Révolution culturelle n’a rien laissé debout. Mais le vrai désastre est ailleurs : comment les Tibétains ont-ils pu prendre part à la destruction de leur propre culture ? Tsering Woeser montre toute la difficulté à penser la culpabilité tibétaine engendrée par la révolution chinoise. Les vingt-trois témoignages réunis dans "Mémoire interdite" sont exceptionnels parce qu’ils évoquent sans réserve cette époque volontiers qualifiée de « délirante ».

La blogueuse rend compte de la répression, malgré les injures et les menaces de mort. Alors qu'un silence assourdissant entoure en Chine les immolations par le feu de Tibétains et la répression dans le sang de manifestations au Sichuan, une seule voix dissonante tente de se faire entendre : celle de l'écrivaine et blogueuse tibétaine Tsering Woeser. De Pékin, où elle vit, celle-ci tient sans relâche une chronique en chinois des événements au Tibet, sur son blog et sur Twitter, s'appuyant sur ses contacts sur place et les informations des médias tibétains en exil, ou racontant ses voyages (dont le long périple effectué cet été dans l'ancien Kham tibétain, au Sichuan et au Qinghai).

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