FRAGILES !
Les "psy" en tout genre l'ont bien analysé :
FRAGILE est la période où l'adolescent passe à l'âge adulte
FRAGILES sont les parents n'osant pas s'opposer à leurs enfants (de peur de perdre leur amour ?) et leur donner des limites
FRAGILE est notre société qui voit année après année diminuer le nombre d'encadrants, d'enseignants ou d'éducateurs.
En creusant le passé de Mohamed MERAH, ils se sont aperçus qu'il avait grandi sans père, que ses séjours en prison comme petit délinquant l'ont amené à se radicaliser, à éprouver de la rancoeur et à exacerber sa violence.
Tous les 18-25 ans ne deviennent pas des fanatiques ou des tueurs en série en puissance, heureusement !
Rappelons cependant qu'un jeune adulte n'ayant pas travaillé, cotisé pendant au moins trois mois, n'ayant pas de statut d'étudiant n'a aucune resource : s'il ne touche pas le RSA, s'il n'a pas de famille pour l'aider, il est voué à lui même.
Mais force est de constater que notre société en fabrique : fragilisés par un contexte économique, social et familial médiocre, ils se marginalisent, vivent dans la rue, commencent par de petits délits pour finir en prison. Ils sortiront du milieu carcéral soit profondément marqués mais repentants, soit "remontés" et prêts à se venger.
FRAGILES sont ces jeunes gens qui se font "embarquer" dans des sectes ou dans des groupes fanatiques. Ne connaissant aucune barrière, ayant été "brimés" en prison, ils sont d'autant plus malléables et faciles à "endoctriner".
Cela n'excuse pas "l'ennemi public n°1" qui a fait trembler la France mais cela doit faire réfléchir nos gouvernants sur les conséquences de leur démission face à cette partie de la population française.
"Parqués" dans des "cités", devenant dealers ("parce qu'on se fait bien plus de pognon que si on travaillait"), atterrissant dans la rue, se clochardisant, se marginalisant, ils sont "hors société", "hors normes" ... Ils ressentent de la haine ou se replient sur eux-même devant notre société de consommation.
Peut-on les en blâmer ?