Jeune et dépression

"Je n'ai plus goût à rien"

"Dans ma tête, les idées se bousculent"

"Je me sens décalé par rapport à mes copains, plus dans le coup"

"Quand je bois, je me sens mieux"

"J'ai l'impression que je ne vais jamais y arriver"

"J'ai envie de me bouger mais c'est comme si ma tête ne veux pas"

"Je n'arrive pas à me concentrer"

"Je dors mal"

"Je n'ai plus d'appétit ou peu"

"Je ne sais plus où je vais, ce que je vais devenir"

et "Pardon de redire tout le temps la même chose" ...

Ces paroles de jeunes montrent à quel point ils se trouvent démunis, fragilisés, mal dans leur peau, bref en dépression.

Les causes peuvent être diverses mais la dépression s'installe sournoisement jusqu'au moment où le jeune vous dira : "J'ai envie de me faire mal, au moins je ressentirai quelque chose de physique !" ...

Parents, à ce stade, ALARMEZ-VOUS ! Car les seuls vers qui le jeune pourra se tourner, c'est VOUS ! Vers qui d'autre ? Le jeune fait lentement le vide autour de lui, car "on en a marre de le supporter avec ses idées noires et son abattement, parce que, dans notre société, on laisse sur le bas-côté les plus faibles :" il-faut-être-battant !!!", "il-faut-sourire !!!", "il-faut-montrer-qu'on-est-toujours-dans-le-coup !!!".                   L'ami(e), le copain, la copine prendront le large ... une façon de se protéger eux-même.

Qui de plus compétent que VOUS saura CHEMINER AVEC LUI ?

VOUS l'avez vu naître, grandir, réussir brillament ses études, ses relations, sa vie professionnelle et ...    "bang !" tout est à refaire ... Eh oui, nous ne sommes pas parents jusqu'au dix huit ans de nos enfants !     Et si une personne peut le soutenir, l'écouter, l'aider, c'est bien un papa et une maman. Avec l'aide de professionnels de la santé et de votre Amour, votre enfant s'en sortira : encore plus fort, plus responsable, plus épanoui. VOUS en ressortirez plus fort, plus responsable et plus épanoui.

NE BAISSEZ PAS LES BRAS ! Il y aura des moments de doute, de colère, de sentiment d'injustice mais si devant l'épreuve, on ne sait pas faire face, prendre ses responsabilités, ravaler nos larmes et nos peurs, le jeune se sentira encore plus vulnérable, coupable ou plus fragilisé.

C'est un combat de tous les jours, de toutes les heures : avec l'aide de son conjoint, d'un(e) ami(e) ou d'un professionnel de la santé, on arrive à "tenir". NE PAS RESTER SEUL.

"La Vie n'est pas un long fleuve tranquille" mais si nous échouons sur la berge et que nous avons du mal à remettre notre barque sur l'eau, c'est peut-être aussi pour en découvrir le rivage, sa faune et sa flore ... pour prendre le temps de faire une pause ...

Le jeune en dépression doit prendre cette pause : ce sera une remise en question, douloureuse parfois, mais qui aboutira à une re-naissance ... une nouvelle naissance pour lui mais aussi pour vous !