"L'autre Mandela"

A l'heure où la Coupe du Monde de Foot bat son plein, il y a plein de reportages et de films sur l'Afrique du Sud.
Celui qui m'a bouleversée, sur FRANCE 2, retrace la vie de Winnie MANDELA, l'ex-femme du plus populaire des prisonniers, Nelson MANDELA, fondateur du mouvement anti-apartheid ANC.

   
Tragique destin que celui de cette femme, qui, durant les 27 ans d'incarcération de son mari, a milité pour la cause de l'ANC.
Arrêtée en 1962, elle fut torturée lors de sa détention qui dura plus de 400 jours, puis exilée à l'autre bout du pays dans un autre township, à Brandfort.

Militante de l'ombre, femme de caractère, combative et longtemps fidèle à l'idéal de son mari, elle "dérapa" lorsqu'elle fonda de jeunes milices pour s'opposer aux blancs : hantée par ses mois de détention et de torture, elle fut accusée quelques temps après la libération de son mari, en 1990, d'homicide sur un jeune de ses partisans noirs, "taupe" de son mouvement. Elle ne payera qu'une amende lors de son procès en appel.

Son slogan "Un boer, une balle" l'éloigne de plus en plus de son mari, non-violent dans l'âme. Ils se séparent en 1992 et divorce en 1996.

De 1993 à 1997, elle préside la Ligue de la Femme de l'ANC. Elle fut considérée comme "Mère de la Nation" par les Noirs luttant contre l'apartheid. Elle prit part au gouvernement de Nelson Mandela en 1994 comme Ministre des Arts, de la Culture, des Sciences et Technologies mais dû en démissionner pour corruption 11 mois plus tard.

Elle fut incarcérée en 2003 pour vol et corruption pendant 4 ans.

Son discours se radicalise. En mars 2010, Winnie WAKIDIZELA-MANDELA accuse son ex-mari d'avoir "laissé tomber les Noirs et d'avoir favorisé l'économie blanche" lors de la remise du Prix Nobel de la Paix qu'il partage en 1993 avec DE KLERK.