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NAITREQUEFEMME
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8 avril 2013

La "Dame de Fer" est morte !

1097082_archives_le_premier_ministre_620x0_1Certains l'ont admirée, beaucoup l'ont détestée ...

Margaret Hilda Thatcher, baronne Thatcher, Roberts le 13/10/25 à Grantham est morte ce matin. 

Elle est la première et unique femme à avoir dirigé le Parti Conservateur, de 1975 à 1990, et également la première, à ce jour, à être la seule femme Premier Ministre du Royaume Uni, de 1979 à 1990. 

Arrivée au pouvoir dans un pays en situation d'instabilité, Margaret Thatcher en redressa l'économie au prix de réformes libérales radicales. 

Attachée à ses convictions chrétiennes méthodistes, conservatrices et libérales, invoquant la souveraineté britannique, la protection de l'intérêt de ses administrés et les principes de droit, elle mena une politique étrangère marquée par l'opposition à l'URSS, la promotion de l'atlantisme, la guerre des Malouines en 1982 ou la promotion d'une Europe libre-échangiste au sein de la Communauté Économique Européenne.

Sa politique économique, fortement influencée par les idées issues du libéralisme économique futfemme_pouvoir marquée par d'importantes privatisations, par la baisse de la pression fiscale, la maîtrise de l'infation et du déficit, et l'affaiblissement des syndicats.

Le surnom de « Dame de Fer », que le journal soviétique "L'Étoile Rouge", organe de l'armée soviétique, lui décerna en janvier 1976 dans le but de stigmatiser son anticommunisme, symbolisa sa fermeté face aux grévistes de la faim de l'IRA provisoire en 1981 ou aux mineurs grévistes en 1984-1985.

 

thatcher4Elle reste associée à la "révolution conservatrice" des années 1980. En effet, l'influence de son passage au gouvernement du Royaume-Uni est souvent qualifiée de « révolution » sur les plans politique, idéologique, et économique.

 

1979, M. THATCHER accède au pouvoir ...

 

 

Au-delà des conservateurs, elle a influencé une partie des femme_pouvoir2travaillistes, notamment Tony Blair. 

De loin, les Français n’ont connu qu’une Margaret ­Thatcher : celle qui était au pouvoir, celle qui avait trouvé dans le néolibéralisme sa voie.

Sa voix, aussi. Cette voix absolument irritante, venant des entrailles, « construite » à l’aide de communicants et traduisant une forme de rupture avec les émotions qu’elle n’arrivait pas à réprimer auparavant. Il y a eu, ainsi, deux ­Margaret Thatcher : celle dont la voix faisait corps avec la personne qu’elle était vraiment, mais qui ne lui permettait pas d’avoir l’autorité exigée. Et puis, à partir de 1975 et de son accession à la tête du Parti conservateur, celle de la femme en rupture avec elle-même pour mieux devenir chef d’État. 

Icône féministe, Margaret Thatcher ?

Avant même les questions politiques, Margaret Thatcher a divisé, et divise toujours, sur ce qu’elle a été en tant que femme. Tout dépend de l’école du féminisme dont on se réclame. S’il s’agit de celle qui proclame une indifférenciation des sexes, alors une statue doit être érigée en l’honneur de l’ancien Premier ministre britannique (1979-1990).

Thatcher3Si, au contraire, on écoute les féministes qui promeuvent l’image d’une femme « libérée » et en phase avec la modernité, alors Margaret Thatcher en constitue clairement l’antithèse. Selon Harriet Harman, l’une des grandes figures féministes britanniques et numéro 2 du Parti travailliste, « elle a eu un rôle unique, mais ce n’est pas un modèle pour les femmes dirigeantes d’aujourd’hui. Thatcher, c’était “Je peux faire ceci aussi bien qu’un homme, selon les mêmes codes”. Maintenant, les femmes doivent faire les choses parce qu’elles sont des femmes, et non malgré cela ».

La romancière Linda Grant se souvient que lors de son arrivée au pouvoir, Margaret Thatcher était « la quadragénaire typique, avec ses chapeaux, ses perles, sa voix haut perchée, et une politique complètement indifférente à l’égalité des salaires entre hommes et femmes ou à la liberté d’avorter. (...) Son mandat en tant que Premier ministre a été une fausse note, un couac, dans l’histoire du mouvement féministe ; pour nous, ce n’était qu’un homme en jupon. (…) Elle n’a pas du tout représenté les femmes, mais plutôt le groupe qui a émergé au début des années 1980 et qui par individualisme rejetait toute idée de solidarité et avait pour aspirations l’accès à la propriété, les vacances à l’étranger, l’école privée, le travail à son compte. »

Quelque 30 ans plus tard,les féministes anglaises n’ont pas de réponse unique à cette question : dans un monde d’hommes, une femme dite « forte et libre » doit-elle plutôt se comporter comme une femme ou comme un homme ?

 

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