De la femme et la mère

Les naissances sont de plus en plus programmées.
Entre 1960 et 1990, la part des naissances "bien planifiées" est passé de 59% à 83%.

Les contraintes de la modernité pourraient même parvenir - paradoxalement - à libérer la femme sans totalement déposséder la mère.
Les recherches du biophysicien Henri ATLAN sur la création annoncée pour ce siècle d'un "utérus artificiel" rend possible, entre le 5e jours et la 24e semaine, le développement d'un embryon en dehors du corps de la femme.
20% des femmes adultes interrogées à ce sujet accepteraient son usage pour le "2e ou le 3e enfant" afin "de ne pas nuire à leur carrière professionnelle".
Preuve irréfutable d'un enfermement "régressif" du féminin ?

La modernité en vient même à structurer la vie du couple : certains d'entre eux font "chambre à part" afin de tenir compte de leur "individualité respective".
La "chambre à soi", pour reprendre une expression de la féministe Virginia WOOLF (1882-1941), permet aussi ce refuge intime où l'espace à coucher et le lit - les enfants aujourd'hui en témoignent - deviennent un "territoire intouchable" qui accueille le repas, les livres et l'ordinateur.
Aux Etats Unis, une étude prévoit que plus de 60% des domiciles compteront, dès 2015, deux chambre par couple.

Des femmes règlent leur compte avec leur mère par l'anorexie interposée de leur fille. Certaines d'entre elles veulent passer du statut de fille à celui de mère en évitant la transition douloureuse, mais obligée, par celui de femme.
LACAN (1901-1981) a évoqué "le ravage qu'est chez la femme le rapport à la mère", là où tout se noue ...

63% des femmes sont devenues actives sur le marché du travail ce qui n'empêche pas 70% d'entre elles d'assurer la quasi intégralité des travaux quotidiens dans la maison.
Les femmes divorcées mettent en moyenne 7 ans pour refaire leur vie contrairement aux hommes qui retrouvent une liaison stable au bout d'une période de 2 ans ... et dans 90% des cas, la femme quitte son conjoint non pour un autre homme mais pour retrouver sa liberté.
Elle préfère "gérer" ses enfants avec l'aide de son "ex" et ainsi pouvoir s'assumer sans contraintes.
Ces femmes mettent du temps à "faire le pas" sans culpabiliser et avec la peur au ventre que leur "ex" ne fasse tout pour leur enlever la garde des enfants. Ce qui explique les drames au sein de certains foyers qui s'entredéchirent, ne sachant pas couper le lien de couple, au grand détriment des enfants assistant impuissants à ces débats houleux.

Nos mères "restaient" au foyer n'ayant souvent pas la possibilité de s'assumer financièrement et parce que "çà ne se faisait pas" de quitter son mari. Apparences obligeaient !

La "violence faite aux femmes" sera un autre point que j'espère bientôt développer ...

... mais, BRAVO aux "femmes libérées" !