Mal de mère

Combien sommes-nous à penser appeler, visiter, fêter notre maman ?

Combien sommes-nous à n'avoir pas pu le faire parcequ'elle n'est plus là ?

Je pense plus particulèrement à mes nièces dont la maman est décédée l'année dernière, ma soeur chérie ... 

La mienne nous a quittés en 1981. J'avais 23 ans.

Aujourd'hui, elle me manque particulièrement car je me dis qu'elle aurait pu me guider dans mon rôle de maman, elle aurait connu mes deux adorables filles, elle aurait passé plusieurs années aux côtés de mon père ... qui n'a qu'une seule envie, à 92 ans : la rejoindre.

Toutes les mamans ne sont pas maternelles, aimantes, à l'écoute.                                                                                                                                Certaines ont rejeté leur enfant : abandon à la naissance, déni de l'enfant, incapacité à s'en occuper, indifférence totale ...                                                                                                                D'autres les ont fait souffrir physiquement ou psychologiquement. On les appelle des marâtres. Malgré ces violences, l'enfant continue à l'aimer, la rechercher : elle reste leur maman.

"Être mère" est différent d'"être maman" : la mère joue un rôle éducatif, subvient aux besoins de son enfant ; la maman sera celle qui le bercera tout petit, le prendra dans ses bras aux divers âges de sa vie, sera là pour l'écouter, l'encourager, sécher ses pleurs, le protéger.

Les enfants n'ayant pas connu "une maman" auront envie, plus tard, une fois parent, d'apporter à leur propres enfants, qu'ils soient biologiques ou pas, tout l'amour qu'ils n'ont pas eu ou à l'inverse auront beaucoup de mal à leur montrer qu'ils les aiment.

Nous ne naissons pas maman, nous apprenons à le devenir et faisons avec ce que nous avons reçu.

Même si nous n'avons pas été "au top" à certains moments, le reconnaître est à demi pardonné.

BELLE FÊTE À TOUTES LES MAMANS !