"NON À UN "AYRAULTPORT"

18 novembre 2012

Nous étions environ 40 000 à manifester hier à NOTRE DAME DES LANDES, à une vingtaine de kms de Nantes.

Difficile de sortir de la 4 voies Rennes-Nantes, direction Héric, pour aller enfin se garer près du joli village de Notre Dame des Landes : niché dans un bocage verdoyant et irisé des couleurs de l'automne, il a été envahi par des dizaines de milliers manifestants.

Sur plus de 5 kms, le cortège s'est étalé dans une ambiance "bon enfant", joyeux et en fanfare, pour aboutir au lieu-dit, en plein bocage, de la reconstruction du village des opposants.

"Futur aéroport du Grand Ouest : décollage imminent

Le 30 décembre 2010, l’Etat a signé avec Vinci le contrat de concession pour le futur aéroport international du Grand Ouest.
Prévu pour être mis en service en 2017 à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes en Loire-Atlantique, cet aéroport sera un équipement essentiel au développement économique du Grand Ouest et exemplaire sur le plan environnemental.

Le projet d'aéroport du Grand Ouest est un projet d'aéroport international qui vise à remplacer l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Son implantation est envisagée au nord-ouest de Nantes, sur les communes de Notre-Dame-des-Landes, Vigneux-de-Bretagne, Grandchamp-des-Fontaines et Treillières en Loire-Atlantique.

Le projet d’aéroport est envisagé depuis 1963. Inscrite dans les plans d'urbanisme depuis 1974, la déclaration d'utilité publique de l'aéroport a été rendue en 2008, et les travaux doivent débuter en 2013. Selon le Syndicat Mixte d'Études de l'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l'ouverture est prévue en 2017.

Toujours selon ce dernier, le coût du projet s'élève à 556 M€ HT, s'avérant inférieur à celui de 581 M€ HT évalué en 2006. Le coût de l'aéroport était estimé à 490 millions d'euros en valeur 2002, à comparer aux 525 millions d'euros indiqués lors du Débat public en 2003. D'après Le Canard enchaîné, si l'on ajoute les projets d'accès routiers et ferroviaires, le projet d'aéroport serait évaluable à « quatre milliards d'euros ».

Avec une surface au sol de 1 650 hectares, enveloppe sur laquelle porte la Déclaration d'utilité publique (DUP) du projet d’aéroport et de sa desserte routière, la concession aéroportuaire représentera une superficie de 1 220 ha (constituée de la zone des installations aéroportuaires et de desserte routière pour 1 000 ha et de deux espaces consacrés à des mesures environnementales pour environ 220 ha). La superficie nécessaire est composée essentiellement de réserves foncières constituées dans le cadre de la Zone d'aménagement différé (ZAD) définie en 1974 et non urbanisées depuis. Deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (les bois et landes de Rohanne et des Fosses Noires et les bois, landes et bocage au Sud-Ouest de Notre Dame-des-Landes) seront détruites lors de la construction de l'aéroport.

Le projet d'aéroport donne lieu à de vives controverses locales et nationales entre ses tenants et ses opposants ; cette opposition est parfois comparée à la lutte du Larzac qui a réussi à contrer l'extension d'un camp militaire après dix ans de mobilisation de 1971 à 1981. Cependant, cette comparaison est fausse selon des élus socialistes locaux qui affirment dans un communiqué qu'ils ne se laisseront pas «des Bové, Joly ou Mélenchon mettre en cause le développement de ce territoire... Nous ne sommes pas le Larzac. Il ne s’agit pas d’implanter un camp militaire, mais de transférer un équipement qui permettra la création de milliers d’emplois»

Il sagit donc bien de défendre une région de bocage et ses habitants, dont beaucoup sont exploitants agricoles (11 agriculteurs sur 40 ont déjà été expropriés) et de "ne pas céder aux intérêts économiques d'une poignée de spéculateurs".

Tout un symbole : venus des 4 coins de la France et même d'ailleurs, jeunes enfants et parents, ados, jeunes adultes, adultes et personnes âgées, tout ce petit monde est venu à Notre Dame des Landes pour montrer que SEULS, ON NE PEUT RIEN FAIRE !