Océane

Combien de fillettes seront encore la proie de désaxés sexuels ayant agi sous l'effet de l'alcool, la drogue ou d'une pulsion sexuelle ? Océane vient rejoindre la liste de toutes ces petites victimes innocentes ayant croisé la route d'assassins en puissance. Le fait est que c'est souvent parmi les proches qu'ils évoluent ne permettant pas aux enfants de s'en méfier.

Si le meurtre est commis dans un état second, la question de fond est : pourquoi notre société "fabrique"-t-elle ce genre d'individus ?

Existe-t-il un si profond malaise pour que quantité de personnes s'alcoolisent ou se droguent ?

Le stress, la compétitivité, le divorce, les problèmes professionnels ou conjugaux, le chômage ou l'inactivité les fragilisent : l'alcool ou la drogue deviennent un moyen pour certains de fuir la réalité, qu'ils soient salariés, étudiants ou sans activité.

L'évasion et le bien-être qu'ils procurent ne sont, hélas, que temporaires.

Une fois l'effet passé, ces personnes retrouvent la "vraie vie" ce qui entraîne une majoration de la conduite adictive les fois suivantes jusqu'à ce que le seuil d'ivresse ne puisse plus être atteint : ne pouvant plus retrouver le bien-être qu'elle procure, ces individus deviennent de plus en plus malheureux et donc, capables du pire. 

Les forces de l'ordre, la justice n'interviennent qu'une fois le délis commis.

Prévenir ce genre d'adictions semble être la solution : chacun connait autour de lui au moins une personne fragile s'alcoolisant ou se droguant. Il s'agit d'avoir le courage d'intervenir dès que la consommation devient plus fréquente : en parler, lui proposer de rencontrer un professionnel de la santé pour faire le point sur sa consommation, l'accompagner, peut éviter d'en arriver à une chronicité parfois très dure à guérir.

Les campagnes de lutte contre la conduite au volant en état d'ivresse ont permis de sauver des vies. Les "capitaines de soirée" jouent un rôle prépondérant parmi les groupes de jeunes fêtards.

Chacun à son niveau peut apporter sa pierre ... pour qu'on ne voit plus de "Marches Blanches" dans nos communes, comme ce fut le cas mercredi après-midi à Bellegarde dans le Gard ...