Naître libre
"Libre".
Ce mot revêt tant consonances !
Nous vivons dans un pays en paix (libres d'aller et venir sans entraves) et démocratique (libres de penser, de nous exprimer, de voter).
Liberté ne veut pas dire anarchie.
Si nous avons des droits nous avons aussi des devoirs (que nous soyons riches ou pas, détenant un pouvoir ou pas).
Or des citoyens de notre pays usent du mot "libre" au dépend des autres. Souvent, ce sont ceux qui détiennent le pouvoir et l'argent, ceux qui connaissent les rouages de la finance et des impôts, et donc arrivent à contourner la Loi au dépend de leurs concitoyens ...
J'ai évoqué cet été le renvoi de charters entiers de "sans papier". Pour chaque personne reconduite à la frontière, l'État français a payé en moyenne 25 000€.
France, Terre d'accueil ...
Cet argent aurait dû être employé pour donner à ces gens le droit de vivre libres sur notre sol : ne plus fuir la police, avoir un logement, garder leur travail (à Montfort dans le département, des "sans papiers" travaillaient depuis des années (sans être inquiétés) dans un abattoir, secteur ingrat que les gens du coin refusaient car trop dur, et leurs enfants fréquentaient l'école du coin ; leur employeur fut bien en peine de les remplacer ... ).
"Libre".
Mot qui ne veut plus rien dire car galvaudé. Pensons aux journalistes "sur écoute", aux salariés harcelés, à toutes les "affaires" en court, à la justice injuste ...
Bref, il y a de quoi faire pour qu'au mot "libre" s'ajoutent les mots "égal" et "fraternel" !